
L’hydrolat est obtenu par distillation des plantes. Le processus de distillation comprend plusieurs étapes.
1. Le chargement de la plante dans la cuve de l’alambic. La plante qui va être distillée est disposée dans un panier dans l’alambic. Elle est tassée « au pied » de façon à permettre un passage freiné et homogène de la vapeur au sein de la masse végétale et donc à assurer un bon contact mécanique entre la plante et la vapeur d’eau lors de son passage. Pour assurer un tassage et donc une extraction optimale, la taille de la cuve est importante ; elle ne doit être ni trop grande ni trop petite (l’optimal se situe entre 500 et 1500 litres).

2. La fermeture du col de cygne ou « Cornue ».
3. Le lancement de la vapeur d’eau (vapeur idéalement générée par une chaudière indépendante) dans l’alambic.
4. La distillation en elle-même, la vapeur d’eau passant au travers de la masse végétale en extrayant au passage les molécules constitutives (aromatiques minéraux et oligo-éléments) de la plante après le passage dans le col du cygne, la vapeur d’eau rejoint le réfrigérant, dans lequel elle va progressivement reprendre une forme liquide pour sortir sous forme de d’ici là dans le vase florentin.
5. La séparation naturelle dans le vase florentin du d’ici là en hydrolats et huiles essentielles s’il est en a. L’huile essentielle, composée exclusivement de molécules aromatiques liposoluble, est généralement plus légère que l’eau et se retrouve donc en surface. L’hydrolat phase aqueuse constitué de l’eau de la plante et de l’eau ayant servi à la distillation enrichie en molécules aromatiques solubles dans l’eau ainsi que des minéraux et oligo-éléments( que l’on ne retrouve pas dans les huiles essentielles), se retrouve la plupart du temps dans le base dans le bas du vase florentin (ou Essencier). Le vase florentin est idéalement relai un bac de collecte de l’hydrolat pour permettre l’homogénéisation (recherche du Totum).
L’hydrolat gagnera à être mécaniquement microfiltré pour assurer l’absence de contamination avant d’être stocké au frais. Vivant, le produit finira de se stabiliser comme un vin le ferait dans une forme de maturation naturelle (recomposition aromatique).
Source: Livre « Mieux avec les eaux florales » de Magali Louis aux éditions Leduc Pratique